Interview de W Ï, poète franco-africain.
Maïna ; La parole permet avec le même mot (comte, conte, compte) de parler de thèmes différents…Alors, cher Wï, acec ses trois mots, que nous dites-vous ?
Si vous étiez…
Un comte ?
Un conte ?
Un compte en banque ?
Réponse de W Ï :
Ah si j'étais comte, je serais très attentif aux petites gens et sortirais de mon château le plus clair de mon temps pour aller à la rencontre des autres
Pour un conte de fée, je serais tenté par : "les masques sacrés sont sortis de la forêt et leur regard brillant renvoyé par la pâle lueur de la pleine lune emplissait mon âme à la fois d'inquiétude et d'espoir"
Pour un compte en banque, je ferais du meilleur chocolat du monde des pièces de monnaie à effigies variables, nécessairement fragiles, qu'il faudra consommer suavement avant qu'elles ne fondent sous la chaleur du climat voire de baisers fougueux ; d'où la tentation de les mettre au frais pour les protéger et donc de ne pas les utiliser ; ainsi l'épargne croîtrait et les banques iraient mieux. Une dette en pièces de chocolat n'aurait donc aucun sens.